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Réflexions pendant la récré

27 février 2011

Des nouvelles du front...

Nouvelle numéro 1:

Au 27 février, toujours pas de résultats du premier semestre...

Nouvelle numéro 2:

Avant les vacances, ma prof tutrice ne savait toujours pas que je revenais en stage pendant 3 semaines dans ses classes à partir du 14 mars.

NORMAL!

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8 février 2011

"Quoi, tu veux devenir prof? Mais t'es folle?"

En début d'année, quand mes internes m'ont demandé ce que je voulais faire quand je "serai grande", je leur ai répondu: "prof d'anglais!" (à lire sur un ton jovial).

"Hein?! Quoi?! Mais t'es trop une ouf!"

"Ah, wé? Ben, bon courage!"

"Ah, tu veux avoir deux mois de vacances, c'est ça?"

"J'aime pô l'anglais."

Autant de réactions que d'élèves. Mais en gros, le métier de prof est un métier de "ouf" qui nécessite beaucoup de "courage" mais c'est pas grave car il y a "deux mois de vacances"!

C'est vrai ça, pourquoi l'enseignement?

Depuis petite j'adore l'école, faire mes devoirs, aider les autres, me sentir utile. Et je me passionne pour l'anglais depuis l'adolescence. Donc si vous remuez tout ça, vous obtenez le métier de PROF! Youpi!

Enfin, ça, c'est l'idée que j'avais en tête en entrant en première année de Master MEF (Embrouilles et Foutaises). Maintenant, je suis un peu plus sceptique quand je vois l'envers du décor: de moins en moins de moyens matériel et humain, de plus en plus d'élèves par classe et ceux-ci étant de moins en moins faciles à gérer. Et puis la casse de l'Education Nationale (et du service public en général) semble bien amorcée, alors difficile de rester motivée et de tenter l'aventure.

Affaire à suivre.

8 février 2011

Quand on est AED en collège, on est aussi...

(Encore) un adulte qui casse les bonbons. Une grosse relou qui gueule tout le temps (casquettes, bonnets, pieds sur les chaises/tables, portables, PSP, jeux dangereux, bisous dans la cour, comportements déplacés, trop de bruit, insultes...) et qui met des mots pour rien ("Mais naaaaaan, j'vous jure, c'est pas moi, m'dame!")

Un grand frère. Une grande soeur. Une maman. Un(e) confident(e).

Psy. Assistante sociale. Conseiller d'orientation. Infirmière. Educateur.

J'en passe et des meilleures...

Autant de casquettes que d'élèves, en fait.

J'en ai 40 dans mon internat. Ah, non, 38, maintenant.

8 février 2011

Concilier études supérieures et travail, est-ce encore possible en 2011?

En juin, fraîchement rentrée des USA (où j'avais passé ma troisième année de Licence LCE Anglais), je décide de candidater dans les divers établissements du secondaire de ma ville afin d'obtenir un mi-temps en tant qu'Assistante d'Education (AED). En fait, c'est le mot scientifique pour "pion(ne)". Vous savez, ces petits jeunes (et moins jeunes) qui appellent les familles car leur progéniture n'est pas en classe ce matin, ou qui mettent des mots dans les carnets car Maxime, 13 ans s'amuse avec une capote en salle d'étude? Voilà, vous savez de qui je parle maintenant!

Je pensais qu'exercer le métier d'AED (oui, maintenant, c'est un métier et non plus un job étudiant il paraît) en parallèle de mes études de Master MEF pouvait m'être bénéfique en vue de mon futur métier d'enseignant dans le secondaire. Me faire la main avec des collégiens en internat ne me semblait pas si terrible que ça, et puis, ce n'était qu'un mi-temps, je pensais avoir donc largement le temps de me consacrer à mon Master. Et en plus, on est payé quand on travaille! Si, si, je vous jure. C'est financièrement intéressant de travailler quand on vit encore chez "papa, maman"!

Et là surprise! (à lire avec un accent anglais: "surpraize")

Emploi du temps de Master: 28h de cours.

Emploi du temps de mon mi-temps: 16h30.

+ des devoirs à vous couper l'envie de devenir prof. (Quoi, on a encore des devoirs en Master?!)

Je vous laisse faire le calcul.

Alors, je vous pose la question suivante: est-il encore possible de concilier études supérieures et travail? Si oui, à quel prix?

J'ai fait mon possible pour concilier les deux au premier semestre. Je pense m'être bien débrouillée (même si je n'ai toujours pas les résultats, on est pourtant mi-février>> encore un dysfonctionnement made in MEF?). Et j'ai de la chance de travailler à l'internat où je dispose d'un certain nombre d'heures d'études pour faire mes devoirs...

Et je ne suis pas dans l'OBLIGATION de travailler, c'est juste une POSSIBILITE pour moi de découvrir les rouages de l'Education Nationale et de me faire une première expérience dans un établissement. Mais qu'en est-il de ces étudiants boursiers qui ne peuvent pas joindre les deux bouts sans travailler?

En 2011, pour pouvoir préparer le CAPES via un Master MEF, il faut choisir. Etudier ou travailler.

8 février 2011

Mise en situation

Oui. C'est vrai. Les nouveaux profs jetés dans l'arène de l'Education Nationale en septembre 2010 sans formation, c'était vraiment pas cool.

Mais alors, vraiment pas.

Malheureusement, ce ne sont pas les seuls à expérimenter les remous de la Masterisation des Enseignants de Mme Pécresse.

Malgré une (très) forte mobilisation des étudiants et des profs d'universités en 2009, cette réforme est appliquée aujourd'hui. Et ce, tant bien que mal. Plutôt mal, en fait.

Septembre 2010. Rentrée des classes. Inscrite en première année de Master Enseignement et Formation Anglais, je m'attends à un bazar prévisible. Je n'ai pas été déçue. Une grosse vingtaine d'heures dans la semaine, partagée entre disciplinaire et didatique. La plaquette de Master change tous les deux jours, la communication entre l'UFR SLHS (responsable de la partie anglais) et l'IUFM (responsable de la partie didactique) est plus que tendue, chacune se renvoyant la balle dès un problème d'emploi du temps ou de salle se présente.

Alors oui, les profs d'université et d'IUFM ont fait leur possible quant à la réalisation de la plaquette, afin d'offrir un Master qui nous prépare le mieux possible au CAPES, le précieux sésame que nous convoitons tous dans la formation. Certes. Mais le Master MEF Anglais, c'est un peu comme "Koh Lanta". Vous savez, ces hommes et ces femmes qui sont amenés à vivre le plus longtemps possible sur une île déserte à l'autre bout du monde?! Et, ben, dans notre promo, c'est pareil. Une quinzaine d'inscrits en septembre. Seuls sept ont survécu au premier semestre. Nous sommes toujours sept au deuxième semestre. Tiendrons-nous jusqu'en mai? Telle est la question.

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Réflexions pendant la récré
  • Etudiante en M1 MEF (Master Enseignement et Formation) Anglais quelque part en France raconte tous les rebondissements de sa vie d'étudiante, de sa vie d'Assistante d'Education en collège, et de sa vie de citoyenne. ENJOY!
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