"Quoi, tu veux devenir prof? Mais t'es folle?"
En début d'année, quand mes internes m'ont demandé ce que je voulais faire quand je "serai grande", je leur ai répondu: "prof d'anglais!" (à lire sur un ton jovial).
"Hein?! Quoi?! Mais t'es trop une ouf!"
"Ah, wé? Ben, bon courage!"
"Ah, tu veux avoir deux mois de vacances, c'est ça?"
"J'aime pô l'anglais."
Autant de réactions que d'élèves. Mais en gros, le métier de prof est un métier de "ouf" qui nécessite beaucoup de "courage" mais c'est pas grave car il y a "deux mois de vacances"!
C'est vrai ça, pourquoi l'enseignement?
Depuis petite j'adore l'école, faire mes devoirs, aider les autres, me sentir utile. Et je me passionne pour l'anglais depuis l'adolescence. Donc si vous remuez tout ça, vous obtenez le métier de PROF! Youpi!
Enfin, ça, c'est l'idée que j'avais en tête en entrant en première année de Master MEF (Embrouilles et Foutaises). Maintenant, je suis un peu plus sceptique quand je vois l'envers du décor: de moins en moins de moyens matériel et humain, de plus en plus d'élèves par classe et ceux-ci étant de moins en moins faciles à gérer. Et puis la casse de l'Education Nationale (et du service public en général) semble bien amorcée, alors difficile de rester motivée et de tenter l'aventure.
Affaire à suivre.